|
|||
Editeur : MK2. Mars 2009. DVD 9 - PAL - Zone 2 - Tous publics - Couleurs - Durée du film : 90' - Durée du DVD : 118' - Format image : 1.85 - Format vidéo : 16/9 - Format audio : stéréo - Langue : espagnol - Menus et sous-titres : français. 22 € suppléments :
Une petite ville uruguayenne attend fébrilement la visite de Jean-Paul II et des milliers de pèlerins qu’annoncent les médias. Beto, un contrebandier valeureux, pense avoir trouvé le meilleur moyen de tirer profit de cette affluence miraculeuse : il va construire les « toilettes du pape »…. Ce premier film des réalisateurs uruguayens Enrique Fernández et César Charlone est une histoire d’amour et d’espoir autant qu’une satire sociale traitée sur le mode de la tragi-comédie. Si les situations dans lesquelles se retrouvent les personnages sont cocasses, et s’il y est souvent question des nécessités du corps, ressort comique traditionnel et populaire s’il en est, la réalité ici évoquée est bien sombre : pauvreté, injustice, exclusion. C’est le lot quotidien de la vie des Kileros, ces petits contrebandiers à bicyclette qui parcourent inlassablement le chemin qui relie leur petite ville de Melo à sa voisine Aceguà, située de l’autre côté de la frontière au Brésil. Pour nourrir leur famille et survivre dans cette région oubliée du pays, en proie au chômage, ils sont prêts à affronter, quotidiennement, les quelques 60 kilomètres d’une route difficile et les dangers d’une activité illégale. Les personnages du film s'inspirent de personnes ayant réellement existé. "À l'époque, je devais avoir à peu près 10 ans, se souvient Enrique Fernàndez. Beto était le genre de voisin à débarquer tous les matins, juste pour dire bonjour. Sa chemise dégoulinait sur son pantalon et ses maigres jambes faisaient penser à des cure-dents quand il enfourchait son vélo complètement déglingué. Beto vivait avec sa belle-mère, doña Leocadia, une vieille dévote qui s'était prise d'amitié pour ma mère. Pour lui prouver son affection, elle lui avait même offert, un jour, le vieux dentier dont elle n'avait plus l'usage. Deux jours plus tard, ma mère se confondait en excuses et lui rendait ses dents. Elle m'avoua plus tard qu'elle les avait essayées, mais qu'elles ne lui allaient pas. Pendant 36 ans, mon père - mort en 1964 - a écrit des paroles de chansons pour un orchestre de carnaval. C'est ainsi que je suis devenu familier avec cette faune de personnages. Ils ont habité mon enfance comme ils habitent aujourd'hui le film. Je connais leurs joies et leurs peines. En fait, je continue d'entretenir des relations avec eux quand je retourne dans mon village. Je les connais bien et je les aime."
|
|||
présente
|
||
Les toilettes du Pape de César Charlone, Enrique Fernandez
|