|
|||||
Editeur : Wild Side Video, février 2009. 1h44 minutes | Master restauré - 2.35, 16/9e comp. 4/3 Langues : Français & Italien Mono | Sous-titres : Français suppléments :
Au Brésil, Espedito échappe au massacre dune bande de Cangaceiros. Un ermite le recueille et lui confie la mission de débarrasser la région des bandits. Espedito forme un groupe de Cangaceiros, venge les opprimés, terrifie les propriétaires et gagne ainsi son titre de Rédempteur. Il rencontre alors un jeune ingénieur, Helfen, qui a découvert un important gisement de pétrole. Espedito passe un marché avec lÉtat et tue tous les Cangaceiros renégats. Mais le contrat est une ruse... Espedito, dupé, abat le gouverneur et renonce à son titre de Rédempteur.
|
|||||
Remake dun film brésilien célèbre primé au Festival de Cannes (1953), cette version made in Cinecittà est une somptueuse fresque à grand spectacle portée par la composition extraordinaire de Tomás Milian, mélange de cabotinage, démotion et dambiguïté. Entre le western-Zapata et le film daventures, cest aussi lhistoire dune prise de conscience politique. Servi par une remarquable photographie, des costumes et des décors somptueux, le film de Giovanni Fago, au-delà dun exotisme apparent, est aussi un éclairage sur le rôle des grands propriétaires terriens du Sertao brésilien manipulant les groupes rebelles en jouant de leurs antagonismes. La chanson (Mulhe Rendera) de la première version, qui fit le tour du monde, est ici reprise avec brio par Riz Ortolani. Quand le western fait sa révolution (0h26)
Entretiens croisés avec Jean-François Giré, Jean-Baptiste Thoret et Noël Simsolo Pour Jean-François Giré, c'est El Chuncho de Damiano Damiani qui, en 1966, lance le western Zapata. C'est gros succès sur le thème de la révolution mexicaine avec pour thèmes, l'exploitation des péons et les grands propriétaires, et une réflexion sur l'utilisation de la violence par les masses. Le film se termine sur cette phrase : "N'achète pas du pain avec cet argent mais de la dynamite". Pour les pauvres l'émancipation passe par la violence. On y trouve une figure qui deviendra récurrente, celle de l'étranger venu des Etats-Unis déstabiliser la révolution. Dans O companiero, des capitalistes nord-américains négocient la révolution contre le pétrole. La critique de l'ingérence des USA chez leurs voisins sud-américains se double d'une critique de l'Italie. Les années 60 marquent le centenaire de la réunification nord et sud et dans Qu'est-ce que je viens faire dans cette révolution?, Gassman se déguise en Garibaldi La réflexion politique s'accommode du spectaculaire baroque et dérisoire dans la mise en scène. Dans Il était une fois la révolution, Leone laisse percer son amertume et sa déception au sujet de la révolution. C'est la scène emblématique de dispute au sujet de la lucidité politique : Coburn se trompe, la révolution sera toujours récupérée par les puissants. Les communistes refusent qu'il s'appelle Il était une fois la révolution. Leone le renomme Baisse la tête (courbe l'échine), aux USA, le titre devient Planque-toi connard et, en Angleterre, Une poignée de dynamite. Seule la France garde le titre auquel Leone tenait. Pour Noël Simsolo, le western Zapata est le fait d'auteurs de la nouvelle vague italienne et de la rencontre d'acteurs ainsi Gian Maria Volonté déjà remarqué chez Leone dans Pour une poignée de dollars se retrouve avec l'intellectuel Lou Castel qui jouait chez Bellochio Les poings dans les poches. Autres figures notables, Carlo Lizzani et son Requiescant 1967, western gothique sadique et révolutionnaire avec Pier Paolo Pasolini, Giulio Petroni et son Tepepa (Trois pour un massacre, 1968) et surtout Sergio Sollima avec la trilogie Colorado, Le dernier face à face (1967) et Saludos Hombre (1969). Apres 1968, le cinéma politique devient une mode en Italie. Z date de 69 mais le western Zapata l'avait précédé sur le ton de la fiction : "il était une fois" et non pas : "voilà ce qu'il faut penser camarade". Avec On l'appelle Trinita de Enzo Barboni 1970, on va vers le western fayot qui déraille vers la farce. Pour Jean-Baptiste Thoret, l'intrigue du western Zapata est assez souvent la même : un trésor, stock d'armes ou lingots d'or, à l'origine prévu pour financer la révolution mexicaine est perdu et des personnages aux motivations différentes vont essayer de le retrouver moyennant alliances et contre-alliances motivées par l'appât du gain. Chaque personnage incarne une position politique. Il y a celui qui vient d'un pays occidental, un suédois dans Campaneros, un américain dans El Chuncho, un polonais dans El mercenario, un blond hollandais dans O cangaceiro. Il vient d'un monde riche et s'immisce dans la révolution. Il a pour alter ego un primitif, sauvage, inculte et pauvre : le péon. La comédie italienne décrit les petites classes bourgeoises. Le péon, très pauvre est le personnage du western politique italien. Il ne sait ni lire ni écrire, et n'est pas politisé. Un peu comme dans les films fantastiques, c'est celui qui est au plus bas de la société qui va prendre les devants. Incarnation du péon, l'acteur Tomas Milian, élevé
dans la grande bourgeoise cubaine, passé par actor's studio et
qui se révèle dans Colorado de Sollima. Son personnage
est surnommé El Chunchio (couteau) parce qu'il n'a pas assez
d'argent pour espérer s'acheter un pistolet. Il incarne le métèque
et symbolise la revanche du prolétariat et du tiers monde Leone, à l'origine du western italien avec Pour une poignée de dollars en 1964 réalise aussi le chant du cygne du western Zapata avec Il était une fois la révolution. Avant le western Zapata, Vera Cruz de Aldrich 54. Sans le détour par l'Italie, le western serait mort. C'est lui qui assure le passage de témoins avec La horde sauvage en (Peckinpah, 1969), John Mac Cabe (Altman en 71, citation de Django) et Little big man (Arthur Penn, 1971).
Entretien avec le réalisateur Giovanni Fago (0h26)
Giovani raconte les principales étapes de sa carrière et ses longues années d'assistant de Lucio Fulci.
|
présente
|
||
O' Cangaceiro
de Giovanni Fago
|