Edition
très complète et indispensable
Elephant, Le film homonyme d'Alan Clark (0h38)
Le film homonyme d'Alan Clark qui a inspiré Gus Van Sant. Un
essai cinématographique sur le thème de la violence sectaire
en Irlande entre Catholiques et Protestants
De Elephant à Elephant par Serge Kaganski
(0h12)
Analyse par Serge Kaganski des ressemblances et différences
entre le film d'Alan Clarke et celui de Gus van Sant.
Ressemblances :
- Filmer les trajets des personnages avec une concordance entre la
durée de ce qui est filmée et l'espace qui est traversé
- Par ses travellings, la camera épouse les trajets des personnages
en les suivant ou précédant.
- La violence inexpliquée, sans justification et sans point
de vu rédempteur et rassurant
Alan Clarke fait un film plus proche de la performance, de l'installation,
de l'art vidéo, plus abstrait Les personnages sont anonymes et
se rangent en deux catégories, des tueurs et des gens qui sont
tués, qui sont réduits à leurs gestes.
Dans le film de Gus Van Sant avant de voir la violence se déclencher,
on prend le temps de voir les personnages vivre, évoluer, exister
dans leur quotidien
Gus van sant utilise de la musique, les personnages parlent alors qu'il
y a un absolu mutisme chez Alan Clarke. La vitesse des travellings est
plus lente, plus douce dans la vitesse des travellings lents flottant
onirique sensuel dans le filmage amour de Gus Van Sant pour les personnages
qu'il filme, mythologie de l'adolescence, gestes, posture, être
au monde
Violence sans point de vu moral ni punition des coupables. Position
modeste, éthique, morale, citoyen ordinaire inquiet sur ce fait
divers n'adopte pas une position supérieure
Pas d'adultes après le père, le proviseur espace physique
et mental clôt sur lui-même d'où les adultes sont
exclus
Noyau de mystère impénétrable pour les adultes
Père pose le bras sur l'épaule de son fils, réconciliation,
espoir de dialogue entre les pères et les fils
Prix de l'éducation nationale. La violence dans tout son mystère
et toute son opacité. Morale du regard montrer un événement
admettre alors que l'on n'a pas d'explication, donnés qui peuvent
rassurer. La violence fait partie du monde et qu'il faut essayer de
réfléchir dessus. Réfléchir par soi-même
peut mériter ce prix
Juge, journaliste ou psychanalyste mais artiste
vision Fait divers appartient à la poésie et au cinéma
position juste honnête et éthique vision de cinéma
Le making-of du film. "Pour moi ce demi-tour est important"
Felix Andrew sur la sonate n°2 en a mineur de bach
Rencontre avec Gus Van Sant (0h15)
Il y a eu tant de versions différentes dans la presse que nous
voulions créer une uvre dramatique sur ce thème.
Nous voulions en faire une fiction. Non pas réécrire cet
événement ni tenter de faire comprendre l'état
d'esprit des deux gamins qui ont finit par ouvrir le feu dans leur lycée
avant de se suicider.
Le film doit son titre au film de 35 minutés réalisé
par Elephant Alan Clarke pour la BBC. C'est Harmony Korine qui a présenté
le film à Gus Van Sant.
J. T. Leroy a d'abord écrit un scénario Tommy gun qu'on
a laissé tombé pour privilégier ce qui venait des
élèves. Elias est vraiment photographe
Ebauche cinéma vérité le film était terminé
après le tournage ne jamais arrêter la caméra et
laisser tourner. Ne pas découper au montage pour préserver
la continuité
Quotidien détruit par une force inexorable
La vie des deux meurtriers est présentée de façon
très ordinaire. La violence perpétuée sur les gens
est très ennuyeuse pas stimulante
Les personnages sont tous des archétypes de gens rencontrés
dans le lycée : le sportif et sa copine (ils ont un problème),
l'apprenti photographe, celui qui a les cheveux décolorés
une entité a lui tout seul, les trois copines, la fille a lunette
tous sont des icônes du lycée autant que je m'en souvienne
Nous avons choisit ceux qui avaient le plus de présence
Casey Affleck sur Prête à tout 17 ans. Alison Folland 15
ans. On peut être foudroyé par cette jeunesse
Frederick Wiseman
Pour annoncer cette dernière heure, il y a le dernier jour dans
la vie des deux meurtriers cela permet de voir leur environnement. Et
les rares informations que l'on trouve dans cet environnement nous font
nous interroger sur l'événement en tant que spectateur.
Si nous avions cette certitude pour quelle raison précise cela
peut arriver nous l'aurions dit dans le film mais elles sont si insaisissables
ces raisons précises que cela pourrait être la météo
alors on montre les nuages. Cela pourrait être la folie alors
on le voit se tenir la tête. Cela pourrait être tant d'autres
choses, les jeux vidéo cela pourrait être ce qu'on lui
jette dessus dans la classe mais de là à désigner
une seule raison ou à élaborer une théorie qui
l'expliciterait précisément. Je n'y aie pas pensé
en faisant le film mais la question intéresse une grande partie
de la presse. Je crois que c'est très humain. C'est dans noter
intérêt de pouvoir identifier une raison : cela permet
de nous rassurer. Nous isolons une raison de manière à
prouver que nous n'y sommes pas liés. Cette raison est identifiée,
diabolisée et donc contrôlée
Matt Stone qui est allé au même lycée dit dans Bowling
for Columbine on vous fait comprendre que si vous ne réussissez
pas dans ce lycée cela se reproduire après les études
; si vous échouez au lycée vous échouerez dans
la vie. Les adolescents peuvent se croire vouer à l'échec
pour l'éternité
Pas de future, donc suicide puis puisque va mourir allons nous amuser
avant, on va se venger de ces gens qui nous détestent
Les questions des étudiants en audiovisuel
à Dany Wolf (0h12)
Les questions des étudiants en audiovisuel à Dany Wolf,
producteur et 1er assistant du film. Plan de 500 mètres pour
Gerry
Documentaire violence historique du monde 20ème siècle
le plus violent de l'humanité pas du tout les tueurs sont des
nazis
Alex joue bien au piano la veille et l'amène le lendemain dans
sa chambre le lendemain.
|