Editeur : Mk2, février 2008. Durée du film. 1H30. DVD : 3h09. Stéréo et 5.1. Sous-titres anglais optionels. Suppléments :
Olivier Assayas suit les répétitions de la nouvelle chorégraphie d'Angelin Preljocaj et son dialogue avec Karlheinz Stockhausen. Preljocaj invente et dessine les mouvements de sa nouvelle chorégraphie que les danseurs essaient de se réapproprier. Dany, son assistante note aussi les mouvements. Les répétitions sont entrecoupées de la visite de Preljocaj auprès de Stockhausen. |
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En 2001, Angelin Preljocaj avait créé Helikopter d'après une pièce de Karlheinz Stockhausen. En septembre 2005, le compositeur l'invite dans son studio de Cologne pour écouter une nouvelle uvre qu'il souhaite lui confier Sonntags Abschied. Les répétitions commencent début 2007 au pavillon noir à Aix en Provence avec un groupe de douze danseurs. Le film suit très classiquement les répétitions des danseurs pour parfaire la chorégraphie qu'Angelin Preljocaj dessine avec eux. Le rayonnement du chorégraphe lui assure une autorité souriante et complice avec ses danseurs. On ne le voit douter que lors des essayages de costume. dans ces moments de doute et de repos, Olivier Assayas retrouve dans un contre-jour un plan où les danseuses apparaissent aussi mystérieuses que dans Irma Vep ou Borading gate Les mouvements de danse, les indications ("Large, ouvert, droit, penser à montrer ce pied") semblent aussi tenir autant de l'incantation pour obtenir ce qu'il nomme dans un entertien avec Stochausenn "une mémoire musculaire du temps". L'originalité du documentaire provient du croisement de ces répétitions avec le dialogue avec Stockhausen. Celui-ci intervient assez tard dans les répétitions,commencées depuis le début d'année. La rencontre n'a lieu que le 1er mai, un mois avant la générale. Alors que les deux parties fonctionnent d'abord comme des blocs distincts, lors des dernières répétitions, on sent le retour auprès des danseurs des messages que Preljocaj a reçus de Stockhausen. Emplis d'un grand respect pour l'un des grands noms de la musique contemporaine, les danseurs s'amusent aussi de ce que le respect des tempi tant prônés par le musicien ne puisse être qu'approximatif. Eldorado / Sonntags Abschied. 0h42. La chorégraphie
d'Angelin Preljocaj
Entamée d'abord sans musique, la chorégraphie se déploie sur la musique de Stockhausen L'entretien : Karlheinz Stochausen/ Angelin
Preljocaj . 0h52
Stockhausen explique qu'il a composé sept opéras pour les sept journées de la semaine. Le dernier s'appelle Sonntag Auslicht, dimanche de lumière. Sonntags Abschied était destiné à en être le résumé, joué à la fin de Dimanche de lumière. C'était d'abord une musique destinée à être jouée dans le foyer quand le public s'en va. Elle est jouée par cinq synthétiseurs. Stockhausen s'inquiète qu'une musique composée pour cinq synthétiseurs soit dansée par douze danseurs. Preljocaj le rassure. Sa chorégraphie marche par couple : donc six fois deux. Mais, souvent, un couple n'est pas là : donc cinq fois deux. Stockhausen est ravi car chaque synthétiseur a deux enceintes. Chacun à une partition polyphonique à jouer avec les deux mains comme deux danseurs qui dansent différemment mais sur le même rythme. Stockhausen et Preljocaj examinent la partition pour voir quand il y a des solos, des duos ou des ensembles. Les différents tempi, c'est comme un corps qui a différentes parties, cur, tête, rein... Stockhausen possède la "pulsion absolue". Il sait très exactement battre tous les tempi. Cette connaissance date de 1958 où il avait écrit une pièce pour trois orchestres qu'il devait jouer avec Pierre Boulez et Bruno Maderna. Pendant trois mois, 1h30 tous les matins, il s'entraîna pour être dans le rythme. Pierre Boulez trop rapide et Bruno Maderna trop lent se chamaillèrent pendant les répétitions. Sonntags Abschied comporte douze tempi entre 60 et 120. Les danseurs dans l'avenir devront être capables de bouger métronomiquement avec les tempi précis assène Stockhausen. Preljocaj affirme qu'ils le font mais s'en savoir à quel rythme ils sont. Dans sa précédente chorégraphie, Helikopter, au bout de 27 minutes exactement tous les danseurs se retrouvent au même moment. Ils ont comme une mémoire musculaire du temps. Stockhausen parle de sa musique composée comme des ondes successives. Preljocaj a bien senti la nature ondulatoire, plus souple de Sonntag Abschied par rapport à Helikopter. Pour lui, travailler avec Stockhausen, c'est fabriquer de la complexité. Le minimalise donne très rapidement des choses très belles et très simples. Vous êtes plutôt un maximaliste plutôt qu'un minimaliste. La musique est autant une science qu'un art car nous découvrons constamment (créer un timbre dans un son) Stockhausen évoque la musique sensible au rythme des planètes. Preljocaj lui répond que les danseurs sont comme les feuilles dans les arbres : chacun fait un mouvement particulier mais, à eux tous, ils donnent l'impression d'un mouvement d'ensemble. Stockhausen est interloqué quand Preljocaj demande si, lorsqu'il arrive une erreur sur l'ordinateur, il lui arrive de la garder ou s'il la supprime. Après de longues secondes d'hésitation, Stockhausen répond qu'il corrige l'accident. Il lui a fallu tellement de travail pour en arriver là, qu'il ne voudrait pas profiter d'une erreur. Stockhausen dit composer pour après sa mort. On étudiera sa partition pour savoir où un homme en 2007 en était arriver de la connaissance musicale et de ses rapports au monde. Exalté de l'idée du paradis accepté par les jeunes danseurs. Moi je voudrais aller au paradis mais ça dure, ça dure. Recklighausen/Première. Stockhausen
après la première d'Eldorado. 0h03
Stockhausen est enthousiasmé par la chorégraphie : "La danse introduit un renouvellement permanent. C'est très joyeux, plein d'énergie". Stockhausen et Preljocaj se tutoient.
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Mk2
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présente
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Eldorado-création
de Olivier Assayas
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