|
|||||||
Editeur : Carlotta-Films, avril 2010. 3 Films : On the Bowery, Come Back, Africa, Good times, wonderful times. Nouveaux masters restaurés, version originale, sous-titres français. 35 € Suppléments :
|
|||||||
Une grande liberté de ton, le recours à des caméras plus mobiles, des ruptures de ton, des effets de distanciation, des thématiques sociales plus critiques sont autant déléments qui font des films de Lionel Rogosin des éléments essentiels du cinéma indépendant américains avec Le petit fugitif de Moris Engel (1953), The savage eye de Joseph Strick (1960) ou Shadows (1961) et La ballade des sans espoirs (1962) de John Cassavetes. Interviewes de Lionel Rogosin
Lionel Rogosin est le fils unique d'Israel Rogosin, l'un des plus importants chefs d'entreprise et philanthrope de l'industrie textile. Il étudie à l'Université Yale et obtient un diplôme d'ingénieur chimiste afin de travailler dans la compagnie de son père.Très affecté par la Seconde Guerre mondiale, il se porte volontaire dans la marine américaine pour se battre contre la guerre, le fascisme et le nazisme. Il travaille ensuite dans la compagnie de son père jusqu'en 1954 tout en apprenant seul à filmer, avec une caméra Bolex 16mn. Profondément touché par les problèmes politiques incluant le racisme et le fascisme, il abandonne une carrière confortable et décide de consacrer sa vie à promouvoir la paix et à s'opposer à des problèmes comme la guerre nucléaire, l'impérialisme et le racisme. Pour faire un film contre l'apartheid, sa première cible, il décide de se former en filmant On The Bowery, bas quartier de New York sur les conseils de Roselind Kossof, distributrice de films d'art et d'essai. Pendant six mois il parcourt le quartier et se présente sans caméra, le temps de faire connaissance. C'est ainsi qu'il rencontre Ray Salyer, Gorman Hendricks et Frank Matthews qui tourneront dans son film. Très marqué par le néo-réalisme, Rogosin souhaitait au départ un film sans dialogue et sans histoire, il se résout finalement à un canevas minimum comme Le voleur de bicyclette. Le film sera terminé en 56 après un an et demi de tournages épisodiques. The Bowery est la plus ancienne rue de New York, le Broadway du XIXe, lieu alternatif peuplé de marginaux. En 1878 la construction du métro aérien, le métro de la 3eme avenue, plonge la rue dans l'ombre.
Le film a été tourné clandestinement afin de montrer les vraies conditions de vie de l'Afrique du Sud d'aujourd'hui. Il n'y a pas d'acteurs professionnels. C'est l'histoire d'un homme et de son pays. C'est l'histoire de Zacharia, un Africain parmi les centaines de milliers d'autres contraints chaque année à quitter leurs terres pour rejoindre les mines d'or.
Il fut impossible à Lionel Rogosin de tourner ce film aux Etats-Unis, tant un film contre la guerre déchainaît alors de violentes passions nationalistes. C'est pourquoi, il est allé à Londres. Quelques séquences filment Bertrand Russell, hommage à celui qui, dès décembre 54 avec un discours sur la BBC, "l'humanité en péril", avertit que la bombe à hydrogène pouvait entraîner la fin de l'humanité et qui fut à l'origine du CND, mouvement antinucléaire anglais. De nombreuses archives ont été récherchées au Japon, en Pologne, en URSS, en Hongrie et à Tel-Aviv. Le film est construit autour d'une grande séquence lors d'une soirée très élégante dans le Londres bourgeois, intellectuel et superficiel de droite avec, en parallèle, des images d'archive sur les horreurs de la guerre. Lionel Rogosin et une jeune femme peintre mise dans la confidence, Molly Parkin, font parler de brillants esprits sur la guerre. Leurs paroles sophistiquées, éloquentes, et très superficielles sont montées avec des images d'archives, de la première guerre mondiale, des images du front russe, d'Hiroshima après la bombe. Autour de cette séquence centrale, il y a aussi la visite dans
un hôpital de Chelsea, où de vieux militaires à
la retraite évoquent leur passé et font référence
au bon temps où ils se battaient pour leur pays.. Cette fanfaronnade
"Good Times, Wonderful Times" donne son titre au film. |
|||||||
présente
|
||
Coffret Lionel
Rogosin
|